…NOUVEAUTÉS… PARUTIONS…

Comme chaque année, le SILA (Salon international du livre d’Alger) est une occasion pour publier un maximum de nouveautés. Malgré les difficultés que rencontrent les éditeurs, ils nous réservent tout de même beaucoup de surprises et de bonnes choses pour ce rendez-vous annuel, qui constitue notre « Rentrée littéraire », et qui se tient du 25 octobre au 04 novembre 2023 aux Palais des Expositions des Pins Maritimes. Ne prétendant pas à l’exhaustivité, nouýs présentons ici quelques nouveautés que vous pourrez retrouver au SILA.

La trilogie Algérie de Mohammed DIB en Tamazight

Une première pour les éditions Sedia: La publication en langue Tamazight. En effet, cet éditeur qui a été l’un des premiers à travailler sur les traductions vient de publier la célèbre trilogie Algérie de Mohammed DIB.

Celle-ci comporte La Grande Maison (1952), L’Incendie (1954) et Le Métier à tisser (1957), et qui raconte la misère et le drame des Algériens sous la colonisation, en suivant les aventures de Omar à Dar Sbitar, Bni Boublen et lors de son apprentissage auprès de tisserands. Par ailleurs, les éditions Sedia ont déjà traduit vers l’arabe, sept œuvres de Mohammed Dib. Il s’agit de La Grande Maison, L’Incendie, Le Métier à tisser, Laezza, Simorgh, L’infante maure, et La nuit sauvage.

Portrait de groupe au pied de la montagne de Mohamed MAGANI

Les éditions Chihab viennent de publier le nouveau roman de l’écrivain Mohamed Magani, intitulé Portrait de groupe au pied de la montagne. Quatrième de couverture : A la faveur d’un phénomène naturel unique, les protagonistes de Portrait de groupe au pied de la montagne se retrouvent pour raconter leur petite ville, ses figures et ses endroits emblématiques, observer et relater ses mutations, retourner aux tranches de leur passé commun dans une polyphonie narrative.

Suite à Scène de pêche en Algérie publié en 2006, Mohamed Magani renoue, dans ce douzième opus, avec le genre du roman choral, caractérisé par une pluralité de voix, de regards, de points de vue, de personnages, de formes et d’imaginaires. Chaque histoire est une partie distincte et autonome ; chronique, récit, nouvelle à part entière. Elle situe l’œuvre dans l’espace de l’indéfini entre la nouvelle et le roman, et de l’insaisissable de la magie quand la frontière entre la réalité et la fiction s’estompe. Mises ensemble, ces histoires forment un continuum qui laisse entrevoir des univers plus vastes et plus complexes. Plus qu’elles ne se complètent, elles créent quelque chose de plus grand que la somme de leurs parties. L’ensemble fait écho et lien dont les fils conducteurs multiples partagent les mêmes personnages, les mêmes lieux et contextes, faits, événements et thématiques, ce qui confère un fort élément d’unité, de cohérence au tout. Portrait de groupe au pied de la montagne constitue le deuxième volet d’une trilogie chorale.

Le pot de départ de Marie-Laure RAMENAH

Les éditions Casbah viennent de publier le roman Le pot de départ de Marie-Laure Ramenah, psychologue et psychanalyste française, qui a vécu trois années de son enfance dans l’Algérie devenue indépendante, où elle a accompagné ses parents. Le souvenir qu’elle en a gardé lui a inspiré ce roman oscillant entre la douleur et la lumière. Quatrième de couverture : Croire que le passé peut être fui et le présent évité, est l’illusion contre laquelle Mansour Malassoud vient brutalement se cogner.

A l’aube de sa vieillesse, l’onde de choc redessine toute son existence tissée de silence et d’ombre, depuis sa jeunesse algérienne jusqu’à sa retraite, méritée, de travailleur et de syndicaliste engagé en France. Le pot de départ n’est pas seulement le récit d’un homme vieillissant, sommé par les circonstances de se resituer dans sa propre histoire. Il rend compte de la complexité des liens pères-enfants, des identités qui constituent les individus et ne sont pas réductibles. Tout ce qui résiste dans l’être de M. Malassoud nous parle de nous et de ce qui nous maintient, intensément, fiévreusement, vivants. Prix : 1000 DA.   

Une vie en berne de Djamel MATI

Les éditions ANEP viennent de publier le nouveau roman de Djamel Mati, intitulé Une vie en berne. Résumé de l’éditeur : Nana, artiste peintre, voit sa vie de nouveau basculer quand son mari disparait le jour de leur treizième anniversaire de mariage, en pleine pandémie de la Covid-19. Une année plus tôt, elle a dû faire face au décès de sa fille, emportée par la méningite.

Aidée de Ourida, son amie d’enfance et psychologue, la jeune femme tente de se reconstruire. Mais un fâcheux événement fait voler en éclats ses certitudes. Parviendra-t-elle à échapper à ses tourments ? Retrouvera-t-elle la sérénité tant attendue ? Un roman poignant qui explore les frontières du désespoir de l’être humain confronté à des événements traumatisants. Djamel Mati, ingénieur en chef en météorologie et en géomagnétisme, a, à son actif, plusieurs romans dont Yoko et les gens du barzakh, Grand Prix Assia-Djebar du roman en 2016.

Le bouclier de Massinissa de Ahmed GASMIA

Les éditions Frantz Fanon viennent de publier le nouveau roman de l’écrivain et journaliste Ahmed Gasmia, intitulé Le bouclier de Massinissa. Résumé de l’éditeur : Une légende se transmet parmi les Numides ; l’empire romain sera vaincu le jour où le bouclier des rois sera entre les mains d’un souverain de la lignée de Massinissa.Ce bouclier magique, aux origines obscures, serait capable de réduire en poussière l’armée ennemie et autour de lui se réuniront tous les fils de la Numidie.

A Caesarea, la plus romaine des cités d’Afrique, un homme entouré de mystères décide de retrouver le bouclier. Pour y parvenir, il se sert autant du glaive que de la magie. Parmi les hommes qu’il recrute, un jeune villageois du nom d’Ayrad dont le seul but est de gagner de l’argent pour délivrer son père des dettes qui l’accablent. Dans les murs de Caesarea, où règne le roi savant Juba II, Ayrad découvre les vertiges des grandes cités et la volupté d’un amour sans pareil. Mais il doit  quitter cette ville enivrante, le temps d’une aventure, pour retrouver l’objet légendaire et, peut-être aussi, sa propre voie. Prix : 1000 DA.

Douces romances ou l’âme en poèmes de Nadia DJAOUD

Les éditions Media Index viennent de publier le recueil de poésie Douces romances ou l’âme en poèmes de Nadia Djaoud, préfacé par l’écrivain et poète Lazhari Labter. Quatrième de couverture : Nadia Djaoud, native de Béjaïa, enseignante et installée depuis plusieurs années à Berlin où elle exerce comme institutrice. Elle entretient un lien spécial avec sa ville natale d’où son attachement transcendant à cette ville.

Passionnée par l’art, la musique et l’écriture, elle a fait de la poésie son moyen d’expression et trempe ainsi sa plume dans la sève de son âme pour traduire émotions et souvenirs en vers… Sa poésie est perçue comme étant curative, raison pour laquelle elle a tenu à publier ce recueil qu’elle dédie à tous les rêveurs d’un monde meilleur.

Les enfants du livre de Lola BENMANSOUR

Les éditions Casbah viennent de publier Les enfants du livre de Lola Benmansour. Quatrième de couverture : Quatre enfants nés ou vivant dans les pages d’un livre traversé par l’ombre et la lumière. Chacun de nous pourrait être l’un de ces enfants, petits et grands,  rêvant à la lune et aux étoiles, confiants en l’imagination de Lola Benmansour.

Jeune, très jeune, l’auteure signe ici ce premier livre où la poésie et la finesse de la plume sont un véritable enchantement. Et ce n’est pas le Grand Sorcier qui préside à la destinée de ses héros, deux filles et deux garçons, qui nous contredira. Prix : 550 DA.

Deux romans Jeunesse de Nora ACEVAL

Les éditions publient les traductions vers la langue arabe de deux romans jeunesse de Nora Aceval, qui paraissent dans la collection Mourabaât, dédié aux fictions pour tous les âges.

Le premier livre traduit est La Vache des orphelins, célèbre conte maghrébin, classique de la tradition orale. Le second texte traduit est L’élève du maître, qui raconte l’histoire d’un jeune garçon très intelligent, Fahim, qui, poussé par sa mère, poursuit ses études dans une école loin de chez lui.. Des choses étranges commencent à se produire dans cet établissement où il réside. Mais il comprendra vite que son maître est un magicien.

Papillon, tu étais chrysalide de Imène BENSITOUAH

Les éditions Sedia publient Papillon, tu étais chrysalide de Imène Bensitouah. Quatrième de couverture: Originaire de Chabet El Ameur, wilaya de Boumerdes, est l’auteure de deux recueils de poésie en français, Un Esprit loup me hante et Funérailles des tourments, ainsi que le recueil de récits en arabe intitulé Ponts de l’oubli.

Papillon, tu étais chrysalide marque sa première incursion dans l’écriture romanesque en français. « … Ma mère dit souvent que le jour est un nouveau royaume non conquis. Mais en avais-je saisi le sens? Il m’était toujours difficile de comprendre tous ces mots de sagesse. En revanche, depuis ce jour-là, j’ai inclus le fait que je ne suis qu’une domestique dans l’aile des esclaves et des serviteurs. Je peux pas être la reine de ce royaume étrangement nommé ‘le jour’, car je préférais ne pas prendre de décisions. Faire un choix, ça a toujours été difficile pour moi. Je ne suis pas une reine. Je suis une romancière délaissée par sa muse, une plume agonisante, une feuille automnale tombée de la branche de l’inspiration et balayée par le vent. La magie de Pégase m’a abandonné quand j’ai quitté mon village… ».

Les Magots Vampires de Dally

Les éditions Media Index publient le roman fantasy, en version française et anglaise, de Dally intitulé Les Magots Vampires. Quatrième de couverture: Dally est un jeune enseignant d’Anglais à Tizi-Ouzou. Passionné par l’univers de la fantasy/dystopie depuis son âge tendre. Aussi attaché à la nature qu’à la littérature, il nous propose Les Magots Vampires, son premier ouvrage de fiction qui a été douloureusement inspiré du drame des feux de forêts en Algérie et dans le monde.

Août 2021, la faune et la flore sont brûlées, les forêts du Djurdjura englouties par les incendies les plus meurtriers de son Histoire. La colère de Mère Nature est intraitable. Les singes magots, transformés en vampire à la fin de cette tragédie, vont s’attaquer aux maudits hommes qui ont causé l’apocalypse. L’heure de la vengeance a sonné. La race humaine est, à plus jamais, menacée d’extinction. Cylya, une brave guerrière des montagnes, affrontera le Grand Seigneur des Magots Vampires aux fins fonds des ténèbres et tentera de sauver le monde des hommes. Sort fatal, l’importance sera confrontée à la surpuissance. Macovid demeurant inattaquable, Cylya ne réussira pas à le vaincre par la force sur le champ de bataille. Hélas, l’espoir de survivre à la malédiction devient utopique.

Plus jamais de ADILA KATIA

Les éditions Talsa publient le roman Plus jamais de Adila Katia. Quatrième de couverture (par Nadia Sebkhi) : PLUS JAMAIS est une histoire déchirante et bouleversante à la fois. Malgré l’amour jusqu’à la démesure de Fatima, mère protectrice, le destin de sa fille, Lynda, semble terré dans une coupelle de désillusions depuis toujours.

En dépit de sa beauté, sa jeunesse et son désir à vouloir ardemment sauver son foyer, le destin s’acharne sur elle sans merci.  Un phénomène répandu dans nos sociétés que Adila Katia, Voix des Sans-Voix, met en exergue dans son récit, un huis clos familial où animosité physique et psychologique non dévoilée ressemble à tant d’autres récits de vie des femmes algériennes. PLUS JAMAIS parfaitement esquissé tient le lecteur en haleine du début à la fin, surtout pour la maîtrise des personnages du couple violent-violentée, et les témoins gravitant autour. Un sujet de réflexion pour l’émancipation des êtres, car seulement la couardise permet l’abus d’un être sur un autre et la décadence. Un thème sociétal plus que jamais d’actualité!

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