Comme chaque année, le SILA (Salon international du livre d’Alger) est une occasion pour publier un maximum de nouveautés. Malgré les difficultés que rencontrent les éditeurs, ils nous réservent tout de même beaucoup de surprises et de bonnes choses pour ce rendez-vous annuel, qui constitue notre « Rentrée littéraire », et qui se tiendra du 25 octobre au 04 novembre 2023 aux Palais des Expositions des Pins Maritimes. Ne prétendant pas à l’exhaustivité, nouýs présentons ici quelques nouveautés que vous pourrez retrouver au SILA.
Rendez-vous au Mont Saint-Michel de Ahmed BENZELIKHA

Les éditions Hibr publient le nouveau roman Rendez-vous au Mont Saint-Michel d’Ahmed Benzelikha, spécialiste en communication, linguiste, financier, chroniqueur de presse, conférencier, expert en communication numérique, et auteur de nombreux romans, dont Les Dupes, Elias, ou encore La fontaine de Sidi-Hassan.
Quatrième de couverture : Au Moyen-âge, Andréas, un architecte né et formé dans l’Andalousie musulmane contribue à la construction de l’Abbaye du Mont Saint Michel. Des siècles plus tard, dans un avenir plus ou moins proche de notre époque, Gnaoui, un jeune immigrant clandestin issu d’un pays du Sahel, est embauché, sous le matricule 12160, dans la milice d’une tentaculaire secte mondiale –La Féérique –. Cette secte, dirigée par Maître G., secondé par la séduisante influenceuse Greta, a pour objectif de s’attaquer à la célèbre statue surplombant le Mont Saint Michel, en vue de réaliser une prophétie apocalyptique. La lutte entre le bien et le mal prend, alors, de nouvelles proportions, dans un univers marqué par les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, la manipulation des foules et de nouvelles alliances géopolitiques. Le rendez-vous du Mont Saint-Michel devient, alors, au-delà des destins individuels et de la comédie humaine, que nous donne à voir ce récit passionnant, enjambant les époques et les cultures, celui d’une confrontation finale, à l’issue incertaine, où le hibou, symbole de la milice maléfique, tentera le tout pour le tout, pour mettre à mal l’auguste faucon représentant l’esprit de la milice céleste. Prix : 950 DA.
Zina el Korsana (La Pirate) de Amel KASDALI

Les éditions El-Imtidad publient le roman d’aventures Zina El Korsana (La Pirate) d’Amel Kasdali. Ce roman de 342 pages articulé autour de quatre partie plante le décor dans Alger du XVIe siècle. Quatrième de couverture : Alger en 1515, Zina, une jeune fille de 19 ans, rêve de devenir une pirate comme son père et fait tout pour y arriver, quitte à voler Othmane Pacha, un haut dignitaire d’Alger, pour acheter son bateau.
Elle forme un équipage de femmes et s’en va naviguer de par les mers et les océans. Beaucoup d’aventures attendent Zina : la destruction de son bateau, la découverte de mondes étranges, la rébellion des femmes pirates… Mais Zina fait face et continue le combat pour devenir… Zina la pirate. Prix : 1200 DA.
Sans l’ombre d’un remords de Manel BENCHOUK

Les éditions Dalimen publient le premier roman de Manel Benchouk intitulé Sans l’ombre d’un remords. Présentation de l’éditeur : Né le 19 décembre 2000 à Mostaganem, Manel Zahia Benchouk suit actuellement des études en pharmacie. Musicienne dès son plus jeune âge, passionnée de journalisme et de littérature, elle se décide à réaliser son plus grand rêve, l’écriture de son premier roman.
« Petit, je n’étais pas forcément un génie, mais je percevais le monde de façon décalée et j’avais du mal à faire ce que les autres faisaient naturellement. J’étais l’incompris ! J’ai passé ma vie à penser qu’il a un ou plusieurs problèmes que je cherchais à résoudre et je suis passé à côté de ma vie ! Etais-je atypique ? Je ne sais pas. Perfectionniste, assurément jusqu’au point de perdre en chemin tout ce que j’avais de plus cher au monde ». Adam.
Suite oranaise de Jean SÉNAC

Les éditions El Kalima publient dans la série PIM (Petits inédits maghrébins), « Suite oranaise » de Jean Sénac, présenté par Kaï Krienke. Cette série dirigée par l’universitaire Guy Dugas, propose des textes (romans, essais, théâtre, recueil de poésie…) totalement inconnus, accompagnés d’une présentation d’un spécialiste.
Quatrième de couverture: Les trois écrits regroupés dans le présent volume – Oran de l’aube, New Oran et Santa Cruz prolongés de Pages oranaises du journal intime qui en et la source – constituent trois regards (et trois formes d’écriture: un essai, un récit et un poème) sur une vile cosmopolite et prude qui représente tout à la fois le symbole des origines familiales, culturelles et littéraires du poète franco-hispano-algérien Jean Sénac (1926-1973). Né a Béni Saf, un petit port de pêche non loin d’Oran, Sénac passa une grande partie de son enfance dans les quartiers ouvriers de cette ville méditerranéenne, et côtoya de ce fait les multiples communautés issues des immigrations successives, françaises, espagnoles, italiennes, maltaises, corses, ajoutées aux populations arabes, berbères et juives. Prix: 700 DA.
Taxis de Aïmen Laïhem

Les éditions Barzakh publient le récit Taxis d’Aïmen Laïhem. Quatrième de couverture: Du narrateur de ce récit, on ne saura pas grand-chose. Ni son prénom, ni ce qu’il fait exactement. Tout juste sait-on qu ’il est légèrement misanthrope, qu’il habite Alger et que, chaque jour, pour rentrer chez lui, il prend des taxis qui, de fait, deviennent sa seule fenêtre sur le monde.
S’enchaînent alors conversations improbables avec les chauffeurs et les autres clients, appels intempestifs de sa mère, échanges de textos avec une amie mystérieuse qui habite Tunis. Et le temps d’une échappée, il s’en va tenter sa chance à Montréal. Dans une Alger volontairement floue, il est aussi question d’une Mairie, des femmes et des jeunes d’aujourd’hui, de croissants chauds et d’autres considérations métaphysiques et absurdes à la fois. Sous son apparent détachement, le personnage, en antihéros moderne, est tout à la fois le passager, l’observateur et le commentateur de sa propre vie. Aïmen Laïhem compose ici la chronique touchante et douce-amère d’un Algérois dont les trajets en taxis sont comme une parenthèse rêvée dans une course vers la quête de soi. Né en 1998 à Alger, Aïmen Laïhem est architecte, diplômé de l’EPAU (Alger). Il poursuit actuellement un cursus en urbanisme à Paris. Taxis, dont l’écriture a débuté au moment du Hirak en 2019, est son premier livre.
Et si mon père avait une âme d’enfant… de Fateh BOUMAHDI

Les éditions Dalimen viennent de publier le nouveau roman de Fateh Boumahi, intitulé Et si mon père avait une âme d’enfant… Présentation de l’éditeur : DaNé à Alger en 1993, Fateh Boumahdi est titulaire d’une licence en droit et travaille en tant que journaliste à la Chaîne 3 de la Radio nationale. Il est l’auteur de deux romans et a obtenu le Prix Ali-Maâchi.
Derrière le père, il y a un homme ! Comment une relation entre père et fils peut dégénérer en colère et en haine ? Le troisième roman de Fateh Boumahdi est une fiction où il décrit la descente aux enfers d’un enfant mal aimé. C’est au détour de plusieurs rencontres avec des personnes singulières que l’enfant devenu adulte trouvera la force de se reconstruire. Prix : 1000 DA.
Ce qui reste des femmes de Nassira BELLOULA

Les éditions Chihab publient le roman de Nassira Belloula intitulé « Ce qui reste des femmes ». Quatrième de couverture: Une femme vit seule dans un pays de l’ouest de l’Europe. Tiraillée entre l’Orient et l’Occident, entre un divorce difficile et une vie marginalisée et bridée par son éducation, elle découvre avec effroi que toute sa vie était dénuée de sens.
Enfermée dans les croyances d’un autre âge qu’une fille doit accepter les limites qui lui ont été fixées, elle tente de remonter le temps à la recherche de son identité de femme. Une rencontre fortuite avec Les carnets intimes d’Isabelle Eberhardt va provoquer chez elle le besoin de faire voler en éclats les limites qui l’oppressent. Elle revient au pays, prête à affronter les démons du passé, les raisons de son départ précipité d’Algérie. Sa quête de se reconstruire va la pousser sur les traces de trois femmes mythiques Isabelle Eberhardt, Aurélie Picard, Dassin Oult Yemma dans le Grand Sahara algérien, là où va s’accomplir son destin. Ces femmes tirées de l’oubli vont être présentes à ses côtés comme de véritables personnes qui vont nous introduire tout en douceur et non sans une pointe d’ironie dans un monde fascinant et effrayant à la fois. La quête de la narratrice, abordée sous un angle différent, c’est avant tout le refus des choix imposés par les autres et qui est le garant de la liberté. Et tout passe par le prisme d’une langue démesurée où se bousculent solitude, passion, obstacle, rêve, errance…
Les Algériennes du château d’Amboise de Amel CHAOUATI

Les éditions Sedia publient la traduction vers l’arabe de l’ouvrage Les Algériennes du château d’Amboise. La suite de l’émir Abd el-Kader, d’Amel Chaouati, dont ils avaient publiés la version originale en 2016. Cette traduction a été réalisée par Abdelkader Homida.
Résumé de l’éditeur : Cet ouvrage hors norme d’Amel Chaouati révèle un pan de l’Histoire jusque-là enfoui dans l’oubli collectif des mémoires algériennes et françaises qui ne retiennent de l’émir Abd el-Kader que sa dimension de héros de guerre et penseur soufi, plutôt que de l’envisager dans sa reddition, sur le versant simplement humain, celle d’un homme qui souhaitait sauver les siens d’une mort certaine. L’exil en Orient qu’il appelait de ses vœux est ajourné par un long séjour en France. L’émir y est, avec sa suite – hommes, femmes et enfants –, enfermé successivement à Toulon, Pau, puis au Château d’Amboise durant quatre ans. Munie d’une documentation historique incontestable, Amel Chaouati s’est lancée dans le récit de la vie de ces femmes et enfants oubliés de l’Histoire. Elle leur rend un hommage inédit, porteur d’un lien nouveau entre l’Algérie et la France, où une vérité se faisant jour ouvre l’horizon d’un nouveau dialogue.
Je t’attendais de ADILA KATIA

Les éditions Média Index publient Je t’attendais, le nouveau roman de Adila Katia, ancienne chronique aux quotidiens Liberté et Le Soir d’Algérie, et autrice de plusieurs ouvrages dont Le vieil homme et la belle (Casbah, 2002), A l’ombre de tes yeux et Le souffle du bonheur (coll. Sitelle, éditions Alpha, 2009), Beauvais, sur les traces de mon enfance et Liberté et Sacrifices (éditions Aframed, 2022), L’espoir au-delà des maux (éditions El-Imtidad).
Adila Katia retrace dans ce nouveau roman, Je t’attendais, les déboires de Lisa, une jeune fille issue d’un couple mixte. L’auteure (en quatrième de couverture) : Lorsque j’avais reçu le courrier de Lisa, j’avais été bouleversée à la lecture de ses confidences. Elle souhaitait partager son histoire, le drame de toute une vie, celui dont on a gardé à jamais une plaie grande ouverte. Le mariage mixte est censé apporter un enrichissement aux enfants qui héritent de deux identités, de deux cultures et parfois de deux religions. Ils baignent dans l’amour jusqu’au jour où plus rien ne va. Aucun enfant au monde n’est préparé à sa séparation avec l’un de ses parents, à être éloigné du lieu où il est né et a grandi. La situation est encore plus délicate, lorsque l’enfant est une fille et que son père veut l’élever loin de toute influence occidentale et contrôler sa vie.
Écris mon histoire… de Fella ANDALOUSSIA

Les éditions El Qobia publient le recueil de nouvelles et de poèmes, Écris mon histoire, de Fella Andaloussia, préfacé par la poétesse Ines Hayouni. Quatrième de couverture : Sept nouvelles inspirées de faits réels, nous plongent dans les profondeurs de la société algérienne. Sans avoir la prétention de verser dans le domaine psychologique, elles dépeignent néanmoins avec prégnance, le côté sombre et sordide de la nature humaine.
Certaines surgissent du passé comme Doigts de fée, une histoire d’amour en Sid Ahmed et Kheira. La fille de la plage projette le lecteur dans la décennie noire. Un souffle de vie est un hymne à l’amitié sincère. D’autres nouvelles appellent à un sérieux examen de la conscience. Une lettre pour t’aimer est un appel désarmant d’une mère en détresse. Déni mortel expose crûment la rumeur honteuse. Sans Manik nous livre un récit bouleversant joué par Hayet. Dans Adultère, Lila se noie dans le scandale. Des poèmes en prose viennent émailler, de manière fort judicieuse, les nouvelles et tempérer la cruauté de certains récits. La plume de l’auteure est à la portée de tout un chacun, par son stèle délié, simple, dénué de fioritures, toutefois porteur de messages percutants. Écris mon histoire est un hommage aux personnes qui ont surmonté leurs peurs pour traverser dignement de douloureuses épreuves, et prendre un nouveau départ. Fella Andaloussia, né à Alger (Bologhine) est titulaire d’une licence en économétrie, et diplômée de l’université Houari-Boumediene (USTHB) en informatique. Elle est romancière, poétesse et l’auteure du roman, Kamila, un volcan de sentiments, publié en 2021 par la maison d’édition El Qobia.
Telle une chair tatouée de Alima ABDHAT

Les éditions ANEP publient le nouveau de recueil de poésie de la poétesse Alima Abdhat, intitulé Telle une chair tatouée. L’ouvrage est préfacé par Arzeki Metref, qui écrit dans celle-ci:
« La poésie, c’est ça… Ce qui me touche, me bouleverse, m’interroge…C’est ce plan d’eau lumineux dans lequel je me jette, habillé pour pas rater une goutte… C’est ce miroir intérieur que nous tend le poète, qui reflète nos bobos du dedans, prolonge en échos nos cris d’interrogation, résonne de nos mutismes, nous déchire de nos musellements, dit notre musique et la scansion de nos doutes, nos émerveillements… » Enseignante à l’Université d’Alger, Alima Abdhat a publié deux recueil de poésie : Colères, qu’êtes vous devenues ? (2019) et Puisque tu es la mer (2021).
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