« Trait-d’Union »: un nouveau magazine littéraire et culturel en ligne (Présentation+ Entretien)

Trait-d’Union est un magazine littéraire et culturel numérique, créé en juin dernier, par le Club littéraire de l’Étudiant francophone de l’Université Hassiba-Ben Bouali de Chlef. Se voulant « un espace positif qui tend à promouvoir la littérature et le patrimoine culturel algérien et universel », ce magazine est porté par un groupe d’étudiants, à leur tête Abdelhakim Youcef Achira (directeur de la publication), et soutenu par leur professeur, Mohand Amokrane Ait Djida. Il compte aussi des contributions d’auteurs et universitaires.

Le premier numéro ou numéro 00 de Trait-d’Union a pour thème « L’Algérie de demain : Espoirs & Perspectives ». Il s’organise autour de reportages, de deux dossiers (la pandémie, la littérature), des chroniques, un compte rendu de lecture, et des articles traitant de société et d’économie.

Selon la présentation, le but de cette publication, mise en ligne sur le site calaméo.com, est « de donner envie, d’intéresser et d’informer. C’est pourquoi les articles négatifs, insultants ou portant un jugement péjoratif sur les croyances et les groupes sociaux, ne seront pas admis ».

Entretien avec Abdelhakim Youcef Achira, directeur de la publication

Pourquoi le choix du titre « Trait-d’Union » ?

  • Abdelhakim Youcef Achira : Au début, c’était quelque chose d’arbitraire. Je me souviens, on était, tous les membres du Club littéraire de l’Étudiant francophone, réuni autour d’une table avec notre prof parrain, et la question du nom s’est posée, et il y a un membrequi a proposé trait d’union. Et là, je me souviens, j’ai vite sauté sur le nom et je l’ai approuvé. Puis, c’est devenu beaucoup plus une philosophie. Si, par exemple, vous grattez un petit peu le vernis, vous réaliserez que Trait-d’Union, c’est la vraie ligne éditoriale du magazine, c’est-à-dire pour le numéro 0, c’était le trait d’union, le lien entre les étudiants et le grand public. Pour le numéro 1, c’est le trait d’union entre le passé et le futur de l’Algérie, et puis dans les prochains numéros, ça sera pareil. Pour exemple, pour le prochain numéro, on hésite entre traiter un sujet qui est en relation avec le Maghreb ou l’Afrique d’une façon générale, autrement dit, on reste, toujours, dans cette philosophie qui réunit les gens.

Comment est né « Trait-d’Union » ? C’est durant le confinement que vous l’avez lancé, mais qu’est ce qui vous a motivé ?

  • La revue Trait-d’Union est née au sein du Club littéraire de l’Étudiant francophone quand j’étais moi-même à sa tête. Au début, c’était l’idée de notre prof parrain, le Dr. Mohand Amokrane Ait Djida. Après une année d’activité, on s’est dit qu’il était peut-être temps de faire quelque chose de concret, c’est-à-dire quelque chose qui reste et qui peut marquer l’histoire du Club. Certes, au début, on organisait des événements et on faisait plein de choses intéressantes, mais une fois que l’événement passe, il ne nous reste rien de concret. Donc l’idée de créer un magazine nous est venue, et cela a donné Trait-d’Union. Pour le numéro 1, j’ai décidé en tant que directeur de la publication de penser autrement. J’ai contacté directement l’actuel président du Club, Adil Messaoudi, et je lui ai proposé de lancer un magazine et non pas une revue. Un magazine littéraire et culturel en gardant la même ligne éditoriale (apolitique et areligieux), et cette fois-ci, on a décidé de viser grand, en faisant participer des écrivains, journalistes, éditorialistes, et même blogueurs.

Ce numéro 00 compte, entre autres thèmes, un dossier sur la littérature et un autre sur la pandémie. Comment vous avez pensé le contenu de ce numéro ?

  • On a lancé un appel à contributions sur les réseaux sociaux, notamment sur les groupes qui s’intéressent à la culture et la littérature. On avait précisé que tous les articles étaient les bienvenus, qu’ils devaient juste parler de l’Algérie, et plus précisément de l’Algérie de demain – peu importe le genre d’article –, tout en respectant la ligne éditoriale, c’est-à-dire ne parler ni de politique ni de religion, et donner une grande dimension culturelle et littéraire à son article.

Vous êtes de Chlef et c’est une région dont les acteurs culturels et les différentes initiatives louables comme votre club sont peu connus. Pensez-vous, pour les prochains numéros, mettre en valeur/en avant ces éléments dans votre magazine ?

  • Sincèrement, je ne pense pas qu’on va reparler du Club littéraire de l’Étudiant francophone, c’est un concept qui a fait son temps, qui a fait des choses énormes, dans une période limitée, avec des moyens très limités, et dans un cadre – et c’est le plus important – très limité, le cadre universitaire où la bureaucratie et les lignes rouges nous entourent de partout. En ce qui concerne la médiatisation des initiatives culturelles et littéraires à Chlef, bien sûr qu’on va les mettre en valeur, mais pas seulement celles de Chlef, celles d’un petit peu partout parce que qu’on le veuille ou non, il y a beaucoup d’initiatives en Algérie qui sont peu médiatisées, et je pense que cela est dû essentiellement à la centralisation des médias. Pour faire un passage à la radio ou à la télévision, on doit être d’une façon ou d’une autre sur Alger.

Comptez-vous à l’avenir faire imprimer ce magazine ? Sera-t-il destiné à la vente ?

  • Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas pour le tout numérique quel que soit le type de l’œuvre, je préfère qu’elle soit d’abord physique, parce que je suis à la base un collectionneur de livres et de disques. Et, du coup, tout ce qui sort, uniquement, sur le net handicape un petit peu ce désir de collectionneur chez moi. Pour les prochains numéros et après avoir atteint un certain nombre de lectures, on optera pour la publication en version papier.

Sara Kharfi

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